IX.
LE COMTE entre par le fond du théâtre, et va droit au pavillon à sa
droite. FIGARO, SUZANNE.
LE COMTE, à lui-même.
Je la cherche en vain dans le bois, elle est peut-être entrée ici.
SUZANNE, à Figaro, parlant bas.
C’est lui.
LE COMTE, ouvrant le pavillon.
Suzon, es-tu là-dedans ?
FIGARO, bas.
Il la cherche, et moi je croyais….
SUZANNE, bas.
Il ne l’a pas reconnue.
FIGARO.
Achevons-le, veux-tu ? (Il lui baise la main.)
LE COMTE se retourne.
Un homme aux pieds de la Comtesse !… Ah ! je suis sans armes. (il
s’avance.)
FIGARO se relève tout-à-fait en déguisant sa voix.
Pardon, Madame, si je n’ai pas réfléchi que ce rendez-vous ordinaire
était destiné pour la noce.
LE COMTE, à part.
C’est l’homme du cabinet de ce matin. (il se frappe le front.)
FIGARO continue.
Mais il ne sera pas dit qu’un obstacle aussi sot aura retardé nos
plaisirs.
LE COMTE, à part.
Massacre, mort, enfer !
FIGARO, la conduisant au cabinet.
(bas.) Il jure. (haut.) Pressons-nous donc, Madame, et
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