Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/12

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vj ■ NOTICE

il se vit encore obligé de plaider pour se faire adjiK ger le succès ou pour appeler de la chute : enlîn il plaida sans cesse , et c'est avec raison que l'éditeur de ses œuvres y a rais pour épigraphe ce mot de Voltaire: « Ma vie est un combat. »

Il falloit que Beaumarchais fût extraordinaire en tout , et se signalât toujours d'une manière inusi- tée dans les nombreuses carrières où il se vit engagé par l'activité de son esprit ou par la fatalité des cir- constances. Fils d'unborloger,'et exerçant lui-même cette profession , il inveuta une nouvelle espèce d'échappement ; celle invention lui fut disputée; il plaida devant l'Académie des sciences , qui lui donna gain de cause : voilà son premier procès et sa première victoire.

Iniroduit auprès des filles du roi par un talent agréable qu'il portoit à la perléction , il fut recom- mandé par elles à Pùris-Duverney, à li foi-, homme d'état et de finance , se montra sur-le-champ capa- ble des opérations les plus vastes et les plus com- pliquées du haut commerce, et jiayn la bienveil- lance de sou patron d'un service inappréciable : il s'agissoit de déterminer Louis XV à visiter l'Ecole- Mililaire ; cette faveur, qui combla de joie Pâris- Duvernev, créateur de cet établissement : cette fa- veur après laquelle il sonpiroit depuis neuf ans , et pour laquelle il avoit employé iufructueusemcnt tous les genres de sollicitation, il la dut au «zèle et

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