Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/135

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ACTE V, SCENE IV. 99

PAULINE.

Vous agissez si noblement, qne le moindre dé- ':i)ur seroit un crime envers vous : sachez doue mon -<cret le plus pénible, (ils se lever.;; Pauline soupire et lusse les \pux.) Toute ma jeunesse passée avec Mé- lac , la mrme éducation reçue ensenrble, une con- formité de principes , de talents, de goût , peut-être d'iufortuues...

SAINT-A.I.BAN, pcaiblemetit. Vous l'aimez.^

PAUT.IÎÎE.

C'est le dernier aveu que vous devoit ma recon- noissance.

s AI s T -iLB AN.

A quelle épreuve mettez-vous ma vertu?

PAULINE.

J'ai beaucoup compté sur elle,

SCENE V.

SAINT-ALBAN , PAULINE ; MELAG fils raioit dans le foud.

SAINT-ALBAN.

Je vois ce que vous espérez de moi. PAULINE, avec chaleur.

Je vous dirai tout. Je ne craindrai point de four- nir à la vertu des armes contre le malheur. Mélac avoit mon coeur et ma parole ; mais lorsque mon père nous a fait entendre à quel prix vous. mettiez la grâce du sien , il a sacrifié toutes ses espérance» au salut de son père.

SAINT-ALBAN, leutonieul.

Avant ce jour... savoit-il votre sort.

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