ACTE I, SCENE III. i55
MADAME JI U R E R.
Il aura la bonté de vous la rendre.
LE BARON.
Quelle femme! Puisqu'il faut vous dire tout ma sœur, il y a entre nous un dédit de deux mille gui- nées; croyez-vous qu'on ait .lussi la bonté de me le rendre ?
MADAME MURER.
Vous comptiez bien sur mon opposition, quand vous avez fait ce bel arrangement ; il pourra vous coûter quelque chose, m.iis je ne changerai ritn an mien. Je suis veuve et riche; ma nièce est sous ma conduite; elle attend tout de moi; et depuis la mort de sa mère, le soin de rétablir me regarde seule. Voilà ce que je vous ai dit cent fois : mai* vous n'entendez rien.
LE BARON, Jjru^cpiemcnt.
Il est donc assez inutile que je vous écoute : Je m'en vais. Adieu , mon Eugénie ; tu m'obéiras , n'est-efc pas? (Il la baise au fiout , et sort.)
SCENE IV. MADAME MURER, EUGENIE.
^ i M A D A M E M i; R E R. '
"' Qu'il m'amène ses Cowerly. (après unpeudesileuce.} A votre tour, ma niecc, je vous examine... Je con- çois que la présence de votre père vous gène, dans l'ignorance où il est de votre mariage: mais avec moi que signifie cet air i J'ai tout fait pour vous ; je vous ai mariée... Le plus bel établissement des trois royaumes! Votre époux est obligé de vous quitter ; vous êtes chagrine; vous brûlez de le rejoindre à Londres : je vous y amené, tout cède à vos désirs...
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