Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/202

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i66 EUGENIE.

T. E C O M T E , un peu décontenauce.

Ainsi donc on me réduit à justiiier ma délicatesse même. Vos soupçons m'y contraignent ; e le ferai, (prenant uu ton jilus rassuré. ) Tant que je fus votre aiuant, hugénie, je brûlai d'acquérir le titre pré- cieux d'époux ; marié, j'ai cru devoir en oublier le» droits, et ne jamais f;tire parler que ceux de l'amour. Mon but , en vous t- pinsant , fut d'unir la douce né- rnriré des plaisirs honnêtes aux charmes d'une pas- sion vive et toujours nouvelle, le disois : quel lien que celui qui nous fait un devoir du bonheur... ! A'ous pleurez, hn£;rnie .' ruGÉME, lui teutiant les liras, et le regardant avec pias'ion.

Ab ! laisse-les conler.... La douceur de celles-ci efface rameiturae des autres. Ah ,mon cher époux! la joie a donc aussi ses larmes !

LE COMTE, trouljlé.

Eugénie... ! ( à part. ) Dans quel trouble elle me jette!

SI A D A M E MURE R.

Eh bien , ma nièce ?

E c G É îf 1 E , avec joie. Je n'en croirai plus mon cœur ; il fut trop timide .

LE BARON, dehors, sans èlre aperçu. Pas uu scheling avec.

MADAME MURER.

Reconnoissez mon frère au bruit qu'il fait en ren- trant.

LE COMTE, à part.

11 faut avoir une ame féroce pour résister à tant de charmes.

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