Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/204

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.6S EUGENIE.

r, E B A R O N , au CumtP.

Comment la ti'ouve/.-vous , inilord ? Mais vous vous connoissez déjà : son frere et elle, voilà tout ce qui ine rest(>... Elle étoit gaie autrefois : les filles deviennent précieuses en giaiidissant. Ah ! quand elle sera mariée...! A pro^jos de mariage, j'allois oublier de vous l'aire un compliment... LE COMTE, interrompant.

A moi , niousieuri' Je n'en veux recevoir que sur le bonhenr cjne j'ai en ce moment de jtrésenter mes re.sj^ects ù ces dame.s.

r, E BARON.

Eh .' non , non : c'est sur votre mariage.

MADAME MURER, vivemeiil.

Son mariage !

EUGENIE, à p;u'l, avec frayeur. Ah, ciel!

LE COMTE, il' un air contraiul. Vous voulez rire.

I, E BARON.

Ma foi, je ne l'ai pas deviné. Votre suisse a dit que vous étiez à la cour [lour un mariage... LE COMTE, ii]terrom]iaut.

Ah ,ah!... oui : c'est... c'est un de mes parents. Vous savez que , pour peu qu'on tienne à quelqu'un, au va pour la signature...

LE BARON.

îVon; il dit que cela vous regarde. LE ( O M T E , embarrassé.

Discours de valets... Il est bien vrai que mou oncle, ayant eu dessein de ïu'établir, m'a proposé depuis peu une fille de qualité fort liche ( regar- ilttiit Eugénie) ; mais je lui ai montré lant de répu- gnance pour un engagement , qu'il a eu la bonté de

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