Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/211

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ACTE II, SCENE IV. 175

esl juste ; il est bon. Venez, niilord , que notre pro- fond respect le désarme. Entrons , ce moment sera le plus heureux...

T- E COMTE, cml)arrassé.

Eugénie! quoi, vous voulez... ? quoi, sans nulle précaution... .

EUGENIE, avec beaucoup de feu .

Si jamais je te fus chère, c'est aujourd'hui qu'il faut me le prouver. Donnes-moi cette marque de ton amour. Viens, depuis trop long -temps des soupçons odieux outrageiit ta femme ; les regards méchants la poursuivent. Fais cesser un pénible état; déchire le voile qui l'expose à rougir. Tombons aux genoux de mon père/. Viens , il ne nous résistera pas.

LE COMTE, à part.

Quel embarras ! (àEuqcaie.) Souffrez au moins que je le revoie encore avant pour aflermir ses bonnes dispositions.

EUGÉNIE, lui prenant la main.

Non; elles peuvent changer. La première impres- sion est pour toi. Non, je ne te quitterai plus.

SCENE V.

MADAME MURER, EUGENIE, LE C(3MTH.

LE COMTE , apercevant madame Murer. Ah, madame! venez m'aider à lui faire entendre raison.

MADAME MURER.

Le comte ici! .l'aurois dû m'en douter à l'air d'empressejucnt dont elle est sortie. Mais de quoi s'açit-il .^

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