Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/22

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XV) NOTICE

tt encore, ns semblent pas , dans leur gaieté légère, « offrir des rapports bien sensibles avec la profoTide « et touchante moralité de la dernière ; mais elles « ont, dans le plan de l'auteur, une connexion in- « time B. Beaumarchais se moque ; il suffît de le citer encore lui-même, pour renverser tout ' cet échafaudage de préméditation , de préparation et de connexion intime. On se rappelle bien d'abord que le Barbier de Séville éfoit destiné à la comédie Ita- lienne ; or il u'auroit pas j)Osé sur cette scène légère et bouffonne les fondements d'un édifice qu'il eût en dessein de couronner sur la scène Vrancoise par le drame de la Mère coupable : encore moins auroit- il pu songer à faire quelque jour de ce triste sujet un opéra comique, enjolivé d'ariettes et de cou- plets. Mais voici qui vaut encore mieux que des raisons : ce sont des faits. Je les tire de la préface du Barbier de Séville et de celle du Mariage de Fi- garo. Beaumarchais, qui n'avoit voulu , dit-il, faire- du Barbier qu'une pièce amusante et sans fatigue, prétend qu'au lieu de rester dans la simplicité co- mique, il auroit pu étendre et tourmenter son plan à la manière tragique ou dramique (c'est toujours lui qui parle) ; et là-dessus il imagine follement un Sixième acte, dans lequel Rartholo et Figaro se disputant et passant des injures aux coups , le pre- mier auroit fait tomber de dessus lu tète de 1 autre le rcscille ou jilet qui le coiffe , et auroit ainsi mis

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