Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/246

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2IO EUOÉNIE.

maringe...,re vous dnuande à gmouK, sire, grâce pour uiou fils et justice pour ma fille.

IM A D A M E MURER.

Mais ce suborneur est un homme qualifié , puissant.

LE E A R O IV , vivpnipiit

S'il est qualifié, je suis geniilh.imme... Enfiu je suis un homme. Le roi est juste ; à ses pieds tonios ces différences d étal ne sont rien. Ma su>ur. il n'y a d'élévation que pour celui qui regarde d'en bas, au- dessus tout est égal ; et j'ai vu le roi parler avec bonie au moindre de ses snjets comme au plus grand. ( 11 va el viml. )

MADAME MURER, iVun toii ferme.

Croyez-moi . m .nsieur le Baron , nous suffirons à notre vengeance.

LE BARON n'a entendu que le dernier mot.

Oui, vengeance...] et qu'on le livre à toute la vigueur des lois.

MADAME MURER, Irès fcM-IUe.

Les lois ; la puissance et le crédit les étouffent souvent; et puis c'est demain qu'il prétead se ma- rier. 11 fdut le prévenir : incertitude ! lenteur .' est-ce ainsi qu'on se venge.'* Eh! la justice naturelle re- prend ses droits par-tout oix la justice civile ne peut étendre Us siens. ( Ajirès un peu de silence» 'l'"" toii j)Ius Las:) Lnfin , mon frère, il est temps de vous dire mon setrei : avant deux, heures le Comte s«5'3 votre gendre , ou il est mort.

LE BARON.

Comment cela .•*

MADAME MURER s'approcbe de lui.

. Ecoutez-moi. .l'ai envoyé à Milord Duc un détail

très étendu des atrocités de son neveu , sans néau-

niains lui rien dire de mon projet ; ensuite... votre

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