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Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/92

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56 LES DEl'X AJÏIS.

mélac fils. En me confiant ce secret . Pauline ne m'a pas ca«  clic combien elle s'alarme pour vous.

MÉLACPERE.

D'où naîtroiî sa jaljusif ? — Nuire à ses desseins! Nous! Y a-t-il un seul instant lîe notre vie où nous ne missions pas tous no--; soin.sà faire entrer Aurellv dans des vues au -si avantageuses pour sa nièce, s'il avoit la ft)lic de s'v refuser? Courez donc le tirer d'erreur, mon lils. — INIais non : il convient que ce soit moi-même; et ce soir... (H fait un mouvement pour sortir. )

M É r. A c F 1 1, s , se iiiPltaul ilcvonl lui.

Ab , mon père! arrêtez... Elle luaime, elle vient de me l'avouer. N'aurai-je donc reçu sa foi que pour la trahira Tinstant!

M E I. A <: PERE, surpris.

Reçu sa foi !

M K r. A c FILS.

Le premier usage que je ferois des droits qu'elle m'a donnés , seroit de les iransmettre à mon ennemi!

MhLAC PERE, .s'ëiiiaulï.iul.

Des droits.' Quel discours! Quel délire!

'mélac fils. La céder à Saint-Alban me couvnroit de hont» ànutilement.

M K L A c PERE.

Mon fils...

M É L A c FILS.

Pauline outrai(ée me niépriseroit sans ratifier cet i ndigne traité.

M É L A c PERE, Cil colcre.

Quoi donc, luousieur! me crovez-vons déjà si méprisable? Mon inf )rtune a-t-elle éteint en vous le respect."" Vous ne m'écoutcz plus...

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