Page:Beaumarchais - Œuvres complètes, Laplace, 1876.djvu/548

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laisse à la besogne et m’écrit du fond de l’Espagne ce peu de mots encourageants :

n.-al. ce 12 novembre I7S2.

Vous n’êtes pas du nombre de ceux qui rendent la reconnaissance pénible. Trouvez bon que je vous témoigne, en partie, ce que la chose vous doit, en vous envoyant l’extrait copié mot à mot de ce que je mande à M. le marquis de Castries ; ce sera un fari, i —.m que j’aurai de moins. Je sais très-bien que la réussite de l’objet vous plaira encore davantage ; mais m acquitter avec vous me portera bonheur… Allez de l’avant ; ma plume n’y va plus : le coi , , | ia, i, e t je ne puis que vous assui ei que j’ai l’honneur ivec tous le ? mêmes sentiments que vous avez la bonté avoir pour moi,

.. | iquelle letti e esl éi rit ce qui suit : Monsieur,

« Votre, etc.

» Signé Estaikg. »

Extrait de lu lettre rie M. d’Estaing à M. le marquis de Castries, en date du 12 novembre 1782. Le bonheur que j’ai, monsieur, de vous dépeindre « un mouvement de patriotisme aussi louable, a été . occasionné parles sentiments que renouvelle, dans le i m m de i""— les Fram ais, le proi hain passage du ,. frère du roi’, il aété dû aussi aux soins de M. de « Beaumarchais : son exemple, soutenu par les charmes . de la persuasion qu’il sail employer, esl si communicatif, que, s’il avait existé des cœurs froids, il les échauffés. Je votis supplie de ne pas laisser ,. ignorer sa conduite à Sa Majesté. Je souhaiterais que i ceux qui seront chargés, auprès des places decomrce, M une commission aussi flatteuse que i i [le que île remplir, trouvassent les mêmes secours et , n —.hi les mêmes i’ai iliti

Poui copii conform i l’original,

Se///.’ESTAING.

Non, je ne trouvai | i de cœurs froids à Bordi aux S’il s’éleva quelques débats, il— avaii ni — leur source dans la noble émulation des négociants des deux reli gions, pour concourir aux grandes vues de M. le comti il Estaing.

.le n’ai jamais douté que le ministre du roi n’ai I mis sous les yeux de Sa Majesté cette lettre du vice-amiral. Cependant quelque temps après douleur !… Maine rappelons poinl cette époque de ma vie, ui le succès qu’eut une intrigue sur l’i spi it d un roi juste et I Je ne veux que me disculper, sans argumenter ni plaindre’:.

Li et.’m, vous me voyez tel que je fus toujours t., u— les négociants patriotes qui formèrent avec moi cette première souscription d ni mille écus

MM..1. B, Tesl I et 1 upuis, Touya el Gaselict, Camescassc, la Noix, Weis et Emmert, Gorse frère et Bontcmps, ■■ pagaie I ■•_■.■ Si lu Tasta, Bi unaud frères i d mpagnie, le Sageeti ipagnic, Sers et David 1 im i el I im ir frères, Gérand el Texier, Lonaguc, fexiei i : irthez, l. P. Dussumii r, Bi et compagnie, du l’uch, Brouer, Doscher et Buetie, Oi rman i I h, I La] al de s. renne, I I llière, Grignct, Ii u

Monseig r, comte d’Artois, reven lit alors d’ï.pagne. re ? J’ai ci ■ d’èti

…., , ,. le roi lui ma justification : c’est tout roque je désirais. L’attachement de ma vie entière n’ac* Ce qui m’anime en tout objel c isl l’utilité générait El lorsque je demanderai justice des calomnies atroi donl ces lâches libellistes m’ont couvert, pour la grandi pari que j’ai eue a l’importante séparation de ï’Améii. ii |i l’Angletei re ; lorsque je montrerai les preuves des travaux, du zèle inouï.ave, lesquels j’ai concouru à cet événement majeur qui distinguera notre siècle ; lorsque je prouverai l’excellence de mes envois, l’activité de mes — cours à ces peuples si malheureux les remerciments de leur— chefs, ■■ ! ma fièreet noble conduite sur le retard de leui a quitte i depuis qu’ils sont des souverains, tous les bons cœui meroni de la plus juste indignation. Après avoir admiré mon cou ni ma patience, avec tant de moyt n— d écraser les mille i i une têtes du m Ce sera l’un des grands objets de mon dernier mémoire sur la dégoûtante affaire Kornman, dans laquelle j ose attester qu aut un délicat ne sérail mieux comporté. Je prouverai qu’en cette allure ma seule compass t ue me coûte au moins vingt mille écus. Et peut-être ouvrirai-je un portefeuille immense rempli de titres, sans valeurs, dt secours que j’ai prodigués à des milliers d’infortunés. Qu t si je i pas tous li — malheun ux qui me pressent, c’est qu’autant la scélératesse m’i : de mes foyers, autant je m’y vois accablé par des iliiu indes innombrables. Je reçois vingt lettres par jour sui di — besoins de toute espèce, ("ous les matins mon cœur est déchiré..Mais, hélas ! aucune fortune ne peut suffire à soulager tant d’infortunés à la fois. Tout ce qui m’environne sait qu’à peine j’ai le temps de lire la quantité de lettres douloureuses qui marinent de toutes part-. Je lais mon choix comm le reste n’est point secouru : souvent, bon Dieu ! pas uni !, , i. pondu.

Mais laissons de tristes détails. Je veux tei n mémoire par une légère el nouvelle preuve que l’intérêt patriotique est toujours ce qui me remue, el qu c’est sous ce grand rapport que les événements me frappent. En janvier 17K7. lorsque toute la France avait les veux sur M. de Calonne, que chacun louait el blâmait sa mande assemblée des notables, voici ce queje lui mandais du coin de mou humble foyei .1 |/. le Contrôleur général.

Fa>’is, le ija, r 17S7.

Monsieur,

je ne vous offre point un souhait de bonne année. mais de bon événement. Quoi qu’il puisse arriver, cou m mourrez pas sansgloire : car vous avez compté pour quelque chose une nation généreuse, et qui sent tout le prix de ce qu’on fait pour elle. Dieu bénisse 1 mi XVI et vous ! Si jamais vous formez une assemblée d qui vous chérissent, je briguerai l’honneur d’être un de vos notables.

Mon alla, iniietit va sans dire, ainsi que le respect i. [uel je suis

sieur,

Votre, etc.

Signé i Iadon de Béai m u en vis. Réponse de M. le Contrôlent

■ i 1/.

A Versailles, le 8 janvier 1787.

.1 allai lie trop de prix, monsieur, à votre opini m, pour n’être po i infiniment flatté des choses obligeantes que vous me marqui z. I. assurance qui iiliinenl-. el la manière donl VOUS les expri-