punirai de façon… Un bon arrêt, bien juste… Mais s’il allait payer la duègne… Avec quoi ?… S’il payait… Eeeeh ! n’ai-je pas le fier Antonio, dont le noble orgueil dédaigne en Figaro un inconnu pour sa nièce ? En caressant cette manie… Pourquoi non ? dans le vaste champ de l’intrigue il faut savoir tout cultiver, jusqu’à la vanité d’un sot. (Il appelle.) Anto…
Scène XII
Monsieur, écoutez mon affaire.
Eh bien ! pa-arlons-en verbalement.
C’est une promesse de mariage.
Accompagnée d’un prêt d’argent.
J’en…entends, et cætera, le reste.
Non, monsieur, point d’et cætera.
J’en-entends : vous avez la somme ?
Non, monsieur ; c’est moi qui l’ai prêtée.
J’en-entends bien, vou-ous redemandez l’argent ?
Non, monsieur ; je demande qu’il m’épouse.
Eh ! mais j’en-entends fort bien ; et lui veu-eut-il vous épouser ?
Non, monsieur ; voilà tout le procès !
Croyez-vous que je ne l’en-entende pas, le procès ?
Non, monsieur. (À Bartholo.) Où sommes-nous ? (À Brid’oison.) Quoi ! c’est vous qui nous jugerez ?
Est-ce que j’ai a-acheté ma charge pour autre chose ?
C’est un grand abus que de les vendre !
Oui ; l’on-on ferait mieux de nous les donner pour rien. Contre qui plai-aidez-vous ?
Scène XIII
Monsieur, contre ce malhonnête homme.
Je vous gêne peut-être. — Monseigneur revient dans l’instant, monsieur le conseiller.
J’ai vu ce ga-arçon-là quelque part.
Chez madame votre femme, à Séville, pour la servir, monsieur le conseiller.
Dan-ans quel temps ?
Un peu moins d’un an avant la naissance de monsieur votre fils le cadet, qui est un bien joli enfant, je m’en vante.
Oui, c’est le plus jo-oli de tous. On dit que tu-u fais ici des tiennes ?
Monsieur est bien bon. Ce n’est là qu’une misère.
Une promesse de mariage ! A-ah ! le pauvre benêt !
Monsieur…
A-t-il vu mon-on secrétaire, ce bon garçon ?
N’est-ce pas Double-Main, le greffier ?
Oui ; c’è-est qu’il mange à deux râteliers.
Manger ! je suis garant qu’il dévore. Oh ! que oui ! je l’ai vu pour l’extrait et pour le supplément d’extrait ; comme cela se pratique, au reste.
On-on doit remplir les formes.
Assurément, monsieur : si le fond des procès appartient aux plaideurs, on sait bien que la forme est le patrimoine des tribunaux.
Ce garçon-là n’è-est pas si niais que je l’avais cru d’abord. Eh bien ! l’ami, puisque tu en sais tant, nou-ous aurons soin de ton affaire.
Monsieur, je m’en rapporte à votre équité, quoique vous soyez de notre justice.
Hein ?… Oui, je suis de la-a justice. Mais si tu dois, et que tu-u ne payes pas ?
Alors monsieur voit bien que c’est comme si je ne devais pas.
San-ans doute. — Hé ! mais qu’est-ce donc qu’il dit ?