Page:Beaumarchais - Œuvres complètes, Laplace, 1876.djvu/565

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Non : ce n’est pas d’avoir manqué de prudence et

elle tant qu’elle restait à Paris, vous |


de douceur sur les pi ire noble parti de la conduire sur le poing à l’ami femme’[lie l’on vous accuse aujourd’hui ; mais de Daudet, dans Strasbourg, après l’en avoir prévenu venir après sept ans, après avoir entamé dix rapprochements avec elle, plus perfides les uns que les autres, lesquels sont prouvés au procès, de venir rejeter sur nous, très-étrangers les fautes que vous reprochez à cette malheureuse victime, et qui, si elles existaient, ne seraient que le fruit de votre conduite cupide, de vos affreux projets sur elle. Et c’est ce que cet examen va prouver jusqu’à l’évidence.

i i tes’que j’ai cherché à faire ilh lettres, et en dissimulant les circonstances •■ — st rapportent. Non, véridique époux, je n’ai rien transposé ; je n’ai fait aucune illusion, ni rien voulu dissimuler. Vous imprimez un gros libelle dont le but apparent est de prouver qu’un audacieux, il y a sept ans, s’en vint corrompre votre femme : qu’instruit de tout, vous fîtes les plus grands efforts pour roi ri] union fatale à votre fortune, à votre repi santé. .. Et moi, qui compare le libelle à vos tendres lettres d’alors, je trouve qu’il n’y a pas un mot de vrai dans votre hypocrite exposé. Que devais-je faire pour montrer que vous en imposiez au public, par la plume envenimée du précepteur de vos enfants ? N’était-ce pas de copier l’historique du gros libelle ; puis d’aller chercher dans vos lettres, aux mêmes dates que vous citiez, les phrases qui démontrent que vous mentez dans ce libelle, de transcrire de votre commerce les endroits qui prouvaient le mari bénin, complaisant ; puis de montrer à quelle intention le l époux d’aujourd’hui s’était fait alors si bon homme ? Cette marche était simple, et juste, et raisonnable. Je la trouve même si bonne, que je vais m’en servir encore pour anéantir vos répliques. c< 11 faut donc partir pour Strasbourg 5. Si je pars, et laisse mon épouse à Paris, l’étranger peut reparaître (l’étranger était donc absent), et devenir de nouveau pour moi un rival redoutable ; je l’emmène avec moi à Strasbourg, j’ai aussi, d’après ce qu’on m’a rapporté, beaucoup de choses à craindre du sieur Daudet. » Ce fut très-sagement pensé. Mais quel parti prîtes-vous donc ? en vain vous éludez l’aveu, en vain le précepteur l’élude ; il faut pourtant qu’il vous échappe. Vous la menâtes à Strasbourg, à ce même Daudet dont vous aviez beau I . Ainsi entre un jeune étranger ab tant moins dangereux, eût-il été présent, que, selon votre nouveau système, un autre lui avait succédé dans les bonnes grâces de votre femme ; entre un jeune êtranger >■ ni el cet ami Daudet qui lui-même à Strasbourg n’était d’aucun danger Page 19 du second libelle.

r-2ge 20 du second libelle.

par trois lettres citées dans mon premier mémoire, en date des 19, 2i et 2o août 1780 ! Il n’y a ni injures ni outrag — rit couvrir de tels faits. Il n’est ni précepteur, ni furie, ni Bergasse qui puissent i— i donner le change. Mais suivons bien son commentai !.. I il convient que j’aille rejoindre Ii » (il convient, monsieur ! et j

« circonstance difficile, la dame Kornman m’ayant " SUPPLIÉ DE LA CONDUIRE À BALE DANS SA FAmille… » — Vous avait supplié ! non pas ; le contraire est dans vos épitres : et nous lisons dans celle du 27 juillet, à l’ami— : Ma femrru : J’AVAIS PROPOSÉ

CETTE PARTIE dans le temps, parce que je supposais que cela lui ferait plaisir ; timents, etc.

Qu’en pense le noble écrivain ? Sont-ce là les supplications d’une épouse pour qu’on la mène à Bâle dans sa famille ? N’est-ce pas au contraire l’époux qui l’avait proposé lui-même con ir ? On va voir à quelle intention. La dame Kornman m’ayant supplié de la conDUIRE À BÂLE DANS SA FAMILLE, je finis > 11 « sentir ; mais à deux conditions. Voyons. La première, nous dit-on, est la décence recomdans ses entrevues avec le sieur Daudet à i irt bien pense ; m

sieur, elle eût été mieux à Paris. qu’elle chassera une femme de

• chambre et un domestique qui l’avaient aidée dans ses intrigues avec le jeune étra. que je soupçonnais de l’aider encore dans ses nouvelles intrigues avec le sieur Daudet.. /. lecteur, si je cite à taux ».

Maintenant que vous l’avez lu, ayez la patience de revenir à sa lettre du 27 juillet 1780. I poque dont il s’agit ; i

concordantes à l’explication qu’il en don seulement ol : r, E cette

partie de plaisir le voyage de Strasbourg à Bàle avec des alentours qui

ces alentours sont les valets,. S DANT MA FEMME VEUT LES GARDE !  :. lors le voyagi seul. et

NE VEUX CONTRAINDRE PERSONNE, ENCORE MOINS ma femme… Et plus bas dans la même ; V égard de la femme de chambre que ma f et . TOUS LES SUJETS ME CONVIENNENT qu’elles aient an p n l’apparence de l’honn aïs bii n qu’on ni pi it p is i

imi s uni t 1 1 laint i mdu U

PEUT PRENDRE JUSTINE. QUELLE AVAIT, 1. Page 21 du second libelle. 2 3. Ibid.