grand jour les produits de la caisse et les abus qui se commettent aux dépens des auteurs à la Comédie française ?
« Je suis avec le plus profond respect, etc. »
Voici la réponse à cette lettre :
« Versailles, le 11 août 1779.
« Je n’entreprendrai pas, monsieur, de répondre à tous les articles contenus dans votre lettre du 7. Mon devoir ne me laissant pas le temps qui serait nécessaire, je me bornerai à quelques réflexions qui doivent détruire les soupçons très-mal fondés que vous persistez à avoir sur ma façon de penser et sur ma conduite vis-à-vis de vous.
…/. croyais voies avoir dit d’une façon très-claire que i avais trouvé, de la part de mes camarades, , une opposition marqi à l’exécution du projet ii que nous avions arrêté. Je l’ai discuté très-longtemps ii vis-à-nis d’eux, et jt n’ai pu les vaincre. Je n’ai ii qu’une voix parmi • ux, < lie n’t si p is prépondérante. ii Je vous en ai prévenu pour que vous pussiez u vaincre les obstacles, et je vous prie d’en conférer avec M. de Richelieu. Ma façon de penser u n’a point changé, mais elle ne décide pas. — Je vous ai parlé duprocésque vous vouliez faire aux comédit ns, parce quej’ai cru qu’il ne pouvait „ qut produire un mauvais effet pouk eux : car, au n surplus, que m’importe à moi une affaire de cette espèce ? Je suis trop ennemi de tous ces •■ détails, pour qu’on puisse me soupçonner d’y i. mettre nue grande chaleur. J’ai désire qut ce spec<i tacle put se soutenir ; je me suis occupé de ce qui « pouvait y contribuer : les cabales, les intrigues h y ont apporté les plus grands obstacles : j’en suis « bien fâché, mais je ne peux m’en affecter a un .1 certain point.
(i Pour votre projet même, je puis vous assurer « qu’il y a beaucoup d’auteurs qui se sonl donné » beaucoup de mouvement pour en empêcher i. l’effet.
.. Vous me reprochez de n’avoir point parlé.1 (. M. de Maurepas : ce ministre a apparemment trop ii d’affaires peur se souvenir de toul ce qu’en lui 11 dit ; mais quand vous voudrez, non— lui parlerons I ensemble. Je vous avoue que je suis un peu II étonné que le désir de plaire à MM. les auteurs 11 ne m’attire que îles reproches et des soupçons ii a i-dessus desquels je me crois en droit de me I. mettre. Si je ne I ai ais pas pen <, je nt l’aurais pas ii dit ; si je ii’l’ai pas exécuté, c’est qui fiela ne dépend pas uniquement de moi. Voilà ma profi ion e foi.
Je sui
très-parfaitemenl votre très-humble. u Signi le maréchal de T > r 1 ■. s. Ouanil "ii— aurez u M. île Richelieu, —i m. us Moi./ à Versailles ci que vous désiriez me voir, je ei ai a mi— ordres. »
Ainsi M. le maréchal île Duras a trouvé dans ses confrères de l’opposition à l’exécution </ » projet ij u 1 u" a s avions arrêté. Nous avions donc arrêté un projet, M. le maréchal et moi. J7 l’a discuti très-longtemps devant ses camarades, et n’apules vaincre. M. le maréchal était donc en tout de mon avis. Su façon’/< f u-’1 n’a j’i’ini changé, mais ellt ne décide pas. L’opposition de se— collègues mêmes n’a pu l’empêcher de reconnaître que j’avais raison, Il m’a parb’duprocès que, /■ voulais fain aua comédiens, para qu’il a cru qu’il m pouvait que produiri un mauvais effet pour eux. Pour eus.’cela esl clair. M. le maréchal pensait donc que le procès des ailleurs était.juste ; il ne m’arrêtait que par bonté peur les comédiens.
Tous ces aveux sonl bien précieux a retenir, aujourd’hui que l’on parait changer. /’"<</ mon proji t. ill’approuve ; il en u parlé, dit-il, « M. deMaurepas. S’il m l’avait l’us pensé, il m:l’aurait pus dit; et s’il iw l’a pas exécuté, c’est que cela ne dépend pas uniquement de lui. Voila.ma profession de foi, ajoute.M. le maréchal.
Je supplie le lecteur île ne pas oublier toutes ces circonstances:elles trouveront leur— places. El moi je cou li nue ; mai— avant de reprendre ma narration. qu’on nie permette une courle rétlcxion sur la bizarrerie de elle affaire.
M. le maréchal de Duras est de 1 1 avis.; il trouve de l’opposition dan— —• — oui livres : mais ni M. le duc d’Aumont ni M. le duc de I leurç ai se mêlent du spectacle français : reste donc M. le maréchal de Richelieu ; mais je l’ai toujours trouvé de mon avis toutes les lois que je lui ai parlé deauteurs. Si on lit son billet attaché aux remarques qu’il a faites sur le projel de règlement que M. le maréchal de Duras approuve, on voit combien M. le duc de Richelieu montre de grâces et de bienveillance pour nos succès. Dans son aveu de la justice de s demandes sur l’amélioration du sort des ailleurs, voilà ses termes (page 10 du règlement : Détails très-raisonnables, qui dévoilent la juste nécessité de faire cm : nouvelle appré iatios puni— ce qui doit r’venir aux mit’tus. .1 en— 1 lionncurde voir M. le maréchal de Richelieu le jour même 12 am’ii que j’avais r. eu la dernière lettre de M. le maréchal de Duras. Le premier me dil que M. le maréchal de Duras, bien fâché conlre moi des reproches donl ma dernière lettre était remplie, lui avait pourtant indique un rendez-vous chez lui, où je serais le maître de me trouver i même, pour essayer encore nue loi— d’éviter le procès que je paraissais vouloir intenter a la Comédie.
du reconnaîtra dan— le billet que M. le maréchal de Richelieu me lit l’honneur de m’écrire, au sujel .le l’assemblée projetée, combien il était éloignéde mettre des entraves aux di mandes de— ailleurs. ,. Paiis, ce 3 septembre ;
ii M. le maréchal de Uichelieu.-cra prêt a la con-