Page:Beaumarchais - Œuvres complètes, Laplace, 1876.djvu/792

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si vous eussiez dit qu’à travers ces défauts, et en abusant, ils nous ont appris.1 oser, à sortir du sentier battu de nos monotonies françaises, où trop souvent la première scène nous fai t deviner ladernière. Mais ce qui m’a le plus touché, c’esl qu’ayant eu avons plaindre si gravement de Fabre, vous ayez rendu h. utement justice à la plus belle de ses pièces, /■ l’lutiutt ! Quand il m’en lit une lecture chez moi, je lui dis avec une naïve colère : Comment pouvez-vous réclamer votre tour pour d’autres ouvrages, ayant eu le temps de faire celui-ci ?… Il ni’— ré] lil : Mai— il les tuera ! — Eh bien ! monsieur, ce n’esl qu’un suicide ; on n’est point pendu pour cela.

Adieu. — Je veux pourtant finir par une observation dont je m : lais quartier à nulle personne que j’estime :.j’en ai le droit, moi, typographe de Voltaire ! Après ce qu il enseigne, croyez-vous donc qu’il soit permis de laisser imprimer l’imparfait de nos verbes par un 01 ? Voyez la mine que fait un’ tranger, quand on lui dit que le mol connoissois doil se prononcer connaissais ; que François el Ahglois riment avec Portugais, el non avec Surdois, Angoumois, Artois, etc. ! Ces barbarismes de nos imprimeurs velches ne doivenl plus être soufferts : les ailleurs iauts ont seuls droit de s’opposer, car les morts ne réclament point contre ceux qui les réimpriment. Adieu. Je ne fais aucun doute que vous ne soyez octroyé sur l’indulgence demandée aux deux muses en 1 es vers —Muses, du moins je réel une 1 1 vôtre ! Heureux surtout, trop heureux si, pour prix l>n grain d’encens qu’à toutes deux j’offris, L’une de vous nu’recommande à l’autre. Et pourquoi pas, bon homme ? Les femmes oe refusent jamais ce qu’on demande si joliment, à moins qu’on ne soit de

eux-là qui signent, comme

1 t’i ua bonhomme C.-B.