ses devoirs : il n’avait jamais été tenté de les violer qu’une fois ; et, comme la probité lui avait fourni des armes contre le premier ennemi, il était persuadé qu’elle suffisait pour garantir l’ame dans les occasions les plus dangereuses, et ses sentimens étaient à peu près ceux de son écolière.
Armire connaissait leurs dispositions à cet égard, et c’était la principale raison qui l’avait portée à confier Laure à la marquise. Cette dame, que la suite de cette histoire vous fera mieux connaître, conduisit Laure, après souper, dans un appartement richement meublé, et lui laissa sa femme-de-chambre pour lui en montrer les commodités. Laure voulait s’excuser de garder cette femme, qui la pria poliment de lui permettre de s’acquitter des ordres de sa maîtresse. Madame veut toujours être obéie lorsqu’elle commande quelque chose qui peut faire plaisir, et être utile aux personnes pour qui elle s’intéresse, lui dit-elle. Je lui obéirai donc,