il la prévint. Vos bontés, respectable amie, lui dit-il, m’ont accoutumé à tout oser avec vous : vous aimez Laure, elle le mérite ; permettez-moi de vous prier de lui en donner une preuve solide, en la mettant par vos bienfaits en état de conclure un mariage si avantageux. Armire soupira de la violence que se faisait son époux ; et, voulant l’en payer autant qu’il était en son pouvoir de le faire, elle lui dit qu’il était le maître de son bien, et qu’il pouvait en disposer à son gré. Madame, lui répondit Alindor, le ciel m’est témoin que le plus cher de mes souhaits est celui de n’avoir point à pleurer votre perte ; mais, si j’avais ce malheur, on ne me verrait point chercher à me consoler dans de nouveaux liens ; j’en atteste… Ne faites point de sermens, lui dit Armire, en l’interrompant : ils sont toujours indiscrets : il serait imprudent de vous dépouiller en faveur de Laure ; assurons lui une dot honnête, j’y consens, à condition que vous vous réserverez la liberté
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