tout affectée de la mort de monsieur de Climal : les paroles qu’il dit à Marianne, Vous voyez un homme qui va bientôt paraître devant Dieu, me firent frémir. J’en conclus qu’après la mort on rendait compte de ses mauvaises actions, et qu’elles devaient être rigoureusement punies, puisque ce pauvre mourant avait une si grande horreur du dessein qu’il avait conçu de perdre Marianne, quoiqu’il ne l’eût pas exécuté. Mais, à travers les impressions salutaires que cette lecture fit sur moi, je ne puis me dissimuler qu’il s’y en mêla que j’ai reconnu depuis être fort dangereuses. La suprême félicité me parut consister dans l’avantage d’aimer et d’être aimée, et je me persuadai, qu’avec quelque beauté, je pouvais compter sur ce bonheur, et même sur une grande fortune, pourvu qu’à l’exemple de Marianne, je susse conserver la sagesse, et la préférer à tout.
Le jour commençait, lorsque j’eus fini ma lecture ; et, malgré le besoin que