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Page:Beaumont - Contes moraux, tome 3, Barba, 1806.djvu/185

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ou pourrait vous entendre : Marie Vous laissera sortir.

— Je passai le reste de la nuit à méditer sur ce que je venais d’entendre : cette dame si bonne, me paraissait madame de Miran : je me persuadais qu’elle avait un fils qui achèverait de réaliser en moi les aventures de Marianne. Pardon, monsieur, dit la belle Angélique, pour un détail qui doit vous intéresser si peu ; j’ai cru que la justice exigeait qu’après vous avoir instruit du courage avec lequel j’avais surmonté la difficulté de conserver la sagesse, je vous fisse connaître en même tems mes faiblesses, et combien ces idées romanesques pouvaient donner de la facilité à me tromper à ceux qui voudraient se donner la peine de jouer l’amour vertueux et délicat : d’ailleurs, je vous choisis pour mon guide ; il est donc nécessaire que vous me connaissiez assez pour assortir vos conseils à mon caractère.

Le marquis voulait interrompre Angé-