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Page:Beaumont - Contes moraux, tome 3, Barba, 1806.djvu/56

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sieurs in-folio qui sont demeurés dans le néant ; mais je veux réparer ma faute. Retournez dans la situation d’où je vous ai tiré : j’y joindrai pourtant un adoucissement, en faveur de la bonne-foi avec laquelle vous êtes convenu qu’il fallait se garder de trop engraisser un auteur. Toutes les fois que vous aurez composé un ouvrage utile dont vous aurez peine à trouver le débit, vous pouvez compter sur la somme que vous aurait procuré cet ouvrage, si les hommes avaient le goût aussi bon qu’ils l’ont maintenant dépravé. Et pour ne point donner sujet de jalousie à vos convives, je les fais participans de la même faveur.

Vivat, s’écria monsieur Biendisant ; avec cette restriction, je ne saurais me plaindre. J’avais besoin d’un aiguillon, et je vous sais meilleur gré de cette dernière grâce, que de l’abondance où vous m’aviez mis assez mal—à—propos.

À peine Bienfaisante fut elle disparue, que ces messieurs se séparèrent, et cha-