une formidable paire de gifles, et lui dit en ricanant :
— « Ah ! Polisson ! Je t’y prends ! Je t’avais permis de coucher avec ma femme, mais je t’avais défendu d’attenter à ma propre pudeur. Tu l’as voulu : il faut que je me venge, et que je te punisse de tous tes péchés. »
Là-dessus, il empoigne le mignon, et lui inflige d’abord le châtiment que les Athéniens avaient choisi pour les jouvenceaux adultères : tous les raiforts et tous les muges dont Catulle de Vérone menace Aurelius ne sont rien auprès d’un priape de cagot facétieux.
Le pauvret, qui n’a jamais tâté de pareil instrument, gémit à fendre le cœur. Mais le cruel réitère, plusieurs fois, la perforation. Puis, il saisit, dans la ruelle, un gourdin à nœuds, et bat sa victime dos et ventre. Enfin, il lui attache ses hardes en paquet, sur les épaules, et la chasse nue, saignante, avec une gifle supplémentaire en guise de viatique.