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Page:Beccaria - Des délits et des peines, traduction CY, Brière, 1822.djvu/15

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du droit de punir, et des caractères généraux que doivent avoir les bonnes lois pénales. 2o Les chapitres suivans, jusqu’au quatorzième, regardent l’instruction et la procédure. 3o Jusqu’au chapitre vingt-troisième, l’auteur traite des peines. 4o Depuis le vingt-quatrième jusqu’au trente-septième chapitre, il examine les crimes en général et en particulier. 5o Les trois chapitres qui suivent regardent les causes des vices de la jurisprudence criminelle. 6o Enfin, le chapitre quarante et unième indique les moyens de prévenir les délits[1].

Cette division est facile à saisir, et Beccaria sentit, en l’adoptant, qu’il ajoutait un mérite de plus à son excellent ouvrage.

Il donna une autre preuve de cette docilité pour la sage critique, qui ne se remarque que dans les hommes d’un mérite supérieur. Il avait avancé, dans les premières éditions de son livre, qu’un banqueroutier non frauduleux pouvait être détenu pour gage des créances à exercer sur lui, et forcé au travail pour le compte de ses créanciers. Quelqu’un lui fit remarquer la cruauté de cette proposition, qu’il s’empressa de rétracter dans les éditions qui suivirent. Il déclara, dans une note précieuse, qu’il rougissait d’avoir eu des pensées si barbares. « On m’a accusé d’impiété et de sédition, sans que je fusse séditieux ni impie, dit-il ; j’ai attaqué les droits

  1. Préface de l’abbé Morellet.