Page:Beccaria - Des délits et des peines, traduction CY, Brière, 1822.djvu/187

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
159
CHAPITRE XX.

culiers ; alors il ne se verra pas contraint de recourir à des lois imparfaites, à des moyens peu réfléchis, qui séparent à tout instant les intérêts de la société de ceux des citoyens ; il ne sera pas forcé d’élever sur la crainte et la défiance le simulacre du bonheur public. Philosophe profond et sensible, il aura laissé à ses frères la jouissance paisible de la petite portion de bonheur que l’Être-Suprême leur a donnée sur cette terre, qui n’est qu’un point au milieu de tous les mondes.