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DES DÉLITS ET DES PEINES

l’autorité que nous respectons le plus[1], qui nous recommande la douceur et l’amour de nos frères ; quoiqu’il soit évident que la force ne fait jamais que des hypocrites, et par conséquent des âmes viles.

On doit croire que toutes ces choses sont démontrées et conformes aux intérêts de l’humanité, s’il y a quelque part une autorité légitime et reconnue, qui les mette en pratique.

Pour moi, je ne parle ici que des crimes qui appartiennent à l’homme naturel, et qui violent le contrat social ; mais je dois me taire sur les péchés dont la punition même temporelle doit se déterminer d’après d’autres règles que celles de la philosophie.


  1. L’Évangile.