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Page:Beccaria - Des délits et des peines, traduction CY, Brière, 1822.djvu/29

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Je le répète donc, si l’on veut faire à mon livre l’honneur d’une critique, que l’on ne commence point par me supposer des principes contraires à la vertu où à la religion, car ces principes ne sont pas les miens. Qu’au lieu de me signaler comme un impie et comme un séditieux, on se contente de montrer que je suis mauvais logicien, ou ignorant politique. Qu’on ne tremble pas à chaque proposition où je soutiens les intérêts de l’humanité. Qu’on prouve l’inutilité de mes maximes, et les dangers que peuvent avoir mes opinions. Que l’on me fasse voir les avantages des pratiques reçues.

J’ai donné un témoignage public de mes principes religieux et de ma soumission au souverain, en répondant aux Notes et Observations que l’on a publiées contre mon ouvrage. Je dois garder le silence avec les écrivains qui ne m’opposeront désormais que les mêmes objections. Mais celui qui mettra dans sa critique la décence et les égards que les