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Page:Beckford - Vathek, éd. Mallarmé, 1893.djvu/185

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quinzaine pour les réflexions, et le reste pour se préparer à se remettre en marche ; voilà, selon mon calcul, tout le temps que Vathek prendra, et j’en serai quitte.

— L’idée est bonne, dit Sutleinémé ; il en faut tirer tout le parti possible. Nouronihar me paraît avoir du goût pour le Calife. Soyez sûr qu’aussi longtemps qu’elle le saura ici, malgré tout son attachement pour Gulchenrouz, nous ne pourrons pas la faire tenir dans ces montagnes. Persuadons-lui qu’elle est réellement morte, ainsi que Gulchenrouz, et que tous deux ont été transportés dans ces rochers, pour y expier les petites fautes que l’amour leur a fait commettre. Nous leur dirons que nous nous sommes tués de désespoir, et vos petits nains, qu’ils n’ont jamais vus, leur paraîtront des personnages extraordinaires. Les sermons qu’ils leur feront produiront un grand effet sur eux, et je gage que tout se passera le mieux du monde. — J’approuve ton idée, dit Fakreddin ; mettons la main à l’œuvre.