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Page:Beckford - Vathek, éd. Mallarmé, 1893.djvu/204

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Cependant, Gulchenrouz était resté pétrifié en ne trouvant plus sa cousine. Les nains n’étaient pas moins surpris que lui. Sutlemémé seule, plus fine qu’eux tous, soupçonna d’abord ce qui était arrivé. On amusa Gulchenrouz avec la belle espérance qu’il retrouverait Nouronihar dans quelque endroit des montagnes, où la terre jonchée de fleurs d’orange et de jasmin offrirait des lits plus agréables que ceux des cabanes, où l’on chanterait au son des luths, et où l’on irait à la chasse des papillons.

Sutlemémé était dans le fort de ses descriptions, quand un des quatre eunuques la tira à part, lui éclaircit L’histoire de la fuite de Nouronihar, et lui remit les ordres de l’Émir. Aussitôt elle tint conseil avec Shaban et les nains ; on plia bagage ; on se mit dans une chaloupe, et on vogua tranquillement. Gulchenrouz s’accommodait de tout ; mais, lorsqu’on arriva à l’endroit où le lac se perdait sous la voûte du rocher, que la barque y fut entrée, et que Gulchenrouz se vit dans une parfaite obs-