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NOTES.

un poëme plein de verve que le chevalier W. Jones a parfaitement traduit.

« Jeune homme, bois à longs traits les liquides rubis ; & change en gaieté la mélancolie de ton cœur, en dépit des propos des fanatiques renfrognés : dis-leur, que leur Eden ne possède point un aussi clair ruisseau que Rocnabad, & un aussi doux berceau que Morellay »[1].

Note 24, pag. 50. (gouvernez par l’avis de ma mère). Autrefois, dans l’Orient, les femmes n’étoient pas exclues du pouvoir souverain. Dans l’histoire de Zeyn Alasnam & le roi des Génies, la mère de Zeyn entreprit avec le secours de ses visirs, de gouverner Balsora, pendant qu’il étoit absent pour une expédition guerrière.

Note 25, pag. 51. (pots remplis de scorpions). C’étoit un goût de famille. Motavekel, frère de Vathek, régaloit ses convives de la même manière, & s’amusoit aussi quelquefois à les guérir avec une thériaque admirable. Herbelot, p. 641.

Note 26, pag. 52. (Moullahs). Titre de ceux qui, chez les Mahométans, étoient élevés dans la science des loix : de leur classe on tiroit les Juges des villes & des provinces.

Note 27, pag. 52. (le sacré Cahaba). La partie du temple à la Mecque qui est particuliérement révérée, & qui sanctifie le reste du temple, est un bâtiment de pierre quarré, que l’on appelle le Cahaba ; sans doute, à cause de sa forme quadrangulaire. La longueur de cet édifice, du nord au sud, est de vingt-quatre coudées, & sa

  1. Morellay étoit un oratoire sur les bords de Rocnabad.