les eunuques noirs sont le cortège inséparable des femmes, c’étoit conséquemment à leur suite qu’étoit leur poste. Ainsi, nous lisons dans l’argument du poëma d’Innrioltais : un jour que sa tribu avoit levé ses tentes pour changer de demeure, les femmes, comme c’est l’usage, venoient derrière les autres avec les esclaves & le bagage, dans des voitures fixées sur le dos des chameaux.
Note 31, pag. 57. (quelques cages à dames). Ces cages sont exactement décrites dans plusieurs passages du Moallakat. Nous voyons dans le poëme de Lebeid : « Combien tes tendres affections étoient émues, lorsque les jeunes filles de la tribu partirent, lorsqu’elles se cachèrent dans des voitures de cotton comme des gazelles dans leur asyle, & lorsque les tentes repliées produisoient un bruit éclatant ». Elles étoient renfermées dans des chars dont les côtés étoient soigneusement couverts avec des tapis, avec des rideaux de toile fine, & des voiles peints. Et Zohaï :
« Regarde, mon ami ! ne vois-tu pas un cortège de jeunes filles assises sur des chameaux, & qui s’avancent sur la hauteur au-delà du Jourdain Jortham ?
« Elles laissent sur leur droite les montagnes & les plaines inégales de Chanaan. O combien j’ai d’ennemis cruels dans Chanaan ! mais aussi combien j’y possède d’alliés fidèles !
« Elles sont dans des voitures couvertes de riches tapis & de voiles couleur de rose, dont l’intérieur peint offre le cramoisi du bois d’andem.
« Elles commencent à entrer dans la vallée de Subaan,