Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 1.djvu/235

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

à Hélène}}

Laisse-moi causer avec M. de Rivailles.

Elle sort.



Scène X


DE LA ROSERAYE, LE BARON
DE LA ROSERAYE, après s’être remis

Mon Dieu, monsieur le baron, je n’ai pas le temps de préparer mes phrases, et de votre côté, tel que vous m’êtes connu, vous préférez sans doute que je sois net et catégorique. Il n’est pas question de conseil. Je veux vous faire une proposition ; si elle n’était pas de votre goût, convenons à l’avance que je n’aurai rien dit.

LE COMTE

Allez, monsieur, allez.

DE LA ROSERAYE

J’ai besoin d’argent, monsieur le baron ! Mouvement du comte. Attendez. Ce n’est pas un emprunt que je demande, c’est une commandite que je cherche. Vous ignorez peut-être la valeur de ce terme ; en deux mots ma situation est celle-ci : Je suis en pourparlers pour une magnifique affaire, une opération considérable, mais qui exige une avance de fonds que je n’ai pas. Je me retirerais bien volontiers, sans le mauvais état de ma fortune et