Vous êtes installée tout nouvellement à la campagne ?
Oui, depuis quelques jours.
Cette petite maison que vous habitez est sans doute à vous ?
Que dites-vous donc là, monsieur le baron ? Il ne devait rien nous rester et il ne nous reste rien. C’est un bon et fidèle ami, M. Pauper, que vous avez pu voir autrefois chez nous, qui a bien voulu mettre à notre disposition cette maison qu’il avait louée d’abord pour lui.
Et que devient-il, ce pauvre diable ?
Ce pauvre diable est un homme laborieux, éclairé, bienfaisant, d’une probité sans tache, d’un dévouement sans bornes, qui fait des choses honorables en attendant qu’il fasse de grandes choses. Il dirige ici une fabrique importante de produits chimiques et non-seulement elle a doublé de valeur entre ses mains, mais il est arrivé en peu de temps à améliorer les mœurs et le bien-être de toute une colonie d’ouvriers. Aussi cette petite commune a-t-elle en vénération le pauvre diable.