Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 1.djvu/293

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entraîne à leur perte. Un homme, le le méprise, et je le hais aujourd’hui.

MICHEL

Une amourette !

HÉLÈNE

,

se jetant à ses pieds.

Pardonnez-moi.

MICHEL

Relevez-vous. Parlez, parlez vite. Cet homme, vous échangiez des lettres avec lui ?

HÉLÈNE

Oui.

MICHEL

Des rendez-vous ?

HÉLÈNE

Oui.

MICHEL

Il vous pressait de ses caresses, de ses désirs… Misérable ! (il la frappe plusieurs fois. Elle tombe.) Fille de ton père, qui était un misérable aussi… Infâme ! Prostituée. La fille des rues me dégoûterait moins que loi. Va-t’en, va-t’en, je t’étranglerais. Ah ! que je ne te rencontre jamais avec ton galant, son compte Serait vite réglé. (Elle s’est relevée et s’est dirigée vers la porte.) Où cours-tu, coquine ? Reste là, ne bouge pas. Irais-tu le retrouver, par hasard… Réponds, effrontée ! Es-tu lâche ainsi ! As-tu tous les vices ! Dis-moi donc que tu vas le retrouver !

HÉLÈNE