ntendre, libre à elle ; mais moi, je n’écouterai pas plus longtemps des divagations. Quelle somme mettez-vous sur table ? Mme Vigneron n’a pas d’argent, je vous en préviens, où est le vôtre ? Dans trois mois, nous nous retrouverions au même point, avec cette différence que votre mémoire, qui est aujourd’hui de trente-sept mille francs, s’élèverait au double, au train dont vous y allez. Ne me forcez pas à en dire davantage. Je prends vos offres telles que vous nous les donnez. Je ne veux pas y voir quelque combinaison ténébreuse qui ferait de vous un propriétaire à bon marché. LEFORT Qu’est-ce que vous dites, monsieur ? Regardez-moi donc en face. Est-ce que j’ai l’air d’un homme à combinaison ténébreuse ? Ma parole d’honneur, je n’ai jamais vu un polichinelle pareil ! BOURDON, se contenant, à mi-voix. Comment m’appelez-vous, saltimbanque ! Mme Vigneron se lève pour intervenir. TEISSIER Laissez, madame, ne dites rien. On n’interrompt jamais une conversation d’affaires. LEFORT, à Mme Vigneron. Je cède la place, madame. Si vous désirez connaître mon projet et les ressources dont je dispose, vous me rappellerez. Dans le cas contraire, vous
Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 2.djvu/149
Apparence