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Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 2.djvu/178

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agent d’affaires probablement, il n’a pas de temps à perdre pour étudier une succession dont il ne sait pas le premier mot. MADAME VIGNERON Qui vous dit que ce soit un agent d’affaires ? BOURDON Je le devine. Y a-t-il de l’indiscrétion à vous demander le nom de cette personne ? (Mme Vigneron après avoir hésité, tire la carte de sa poche et la lui remet : il sourit.) Un dernier avis, voulez-vous, madame, vous en ferez ce que vous voudrez. Duhamel, dont voici la carte, est un ancien avoué qui a dû se démettre de sa charge après malversations. Vous ignorez peut-être que dans la compagnie des avoués comme dans celle des notaires, les brebis galeuses sont expulsées impitoyablement. Duhamel, après cette mésaventure, a établi aux abords du Palais de Justice un cabinet d’affaires. Ce qui se passe là, je ne suis pas chargé de vous le dire, mais vous viendrez dans quelque temps m’en donner des nouvelles. MADAME VIGNERON Déchirez cette carte, monsieur Bourdon, et dites-moi l’objet de votre visite. BOURDON Vous mériteriez bien, madame, qu’on vous laissât entre les mains de ce Duhamel. Il n’aurait qu’à s’entendre avec un autre coquin de son espèce,