Aller au contenu

Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 2.djvu/214

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

MADAME DE SAINT-GENIS Je serais plus disposée, mademoiselle, à vous plaindre qu’à vous offenser. Il me semble pourtant qu’une petite fille, après le malheur qui vous est arrivé, devrait baisser la tête et se soumettre. BLANCHE Vous verrez, madame, de quoi cette petite fille est capable pour obtenir la réparation qui lui est due. MADAME DE SAINT-GENIS Que ferez-vous donc ? BLANCHE Je saurai d’abord si votre fils a deux langages, l’un avec vous, l’autre avec moi. Je ne l’accuse pas encore. Il connaît votre volonté et vous cache la sienne. Mais, si j’ai affaire à un lâche qui se sauve derrière sa mère, qu’il ne compte pas m’abandonner si tranquillement. Partout, partout où il sera, je l’atteindrai. Je briserai sa position et je perdrai son avenir. MADAME DE SAINT-GENIS Vous vous compromettrez, pas autre chose. C’est peut-être là ce que vous désirez. Votre mère fort heureusement vous en empêchera. Elle pensera que c’est assez d’une tache dans sa famille sans y ajouter un scandale. Adieu, mademoiselle.