Page:Bedier - La Chanson de Roland.djvu/271

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Persans, et le quatrième de Petchenèques et de [....], et le cinquième de Solteras et d’Avers, et le sixième d’Ormaleus et d’Eugiez, et le septième du peuple de Samuel, et le huitième de ceux de Bruise, et le neuvième de Clavers, et le dixième de ceux d’Occian la Déserte : c’est une engeance qui ne sert pas Dieu. Jamais vous n’entendrez parler de pires félons : ils ont le cuir aussi dur que fer ; aussi n’ont-ils cure de haubert ni de heaume : à la bataille ils sont rudes et obstinés.

CCXXXIV

L’ÉMIR a ordonné dix autres corps de bataille. Le premier est formé des géants de Malprose, le second de Huns et le troisième de Hongrois, et le quatrième de ceux de Baldise la Longue, et le cinquième de ceux de Val Peneuse, et le sixième de ceux de Marose, et le septième de Leus et d’Astrimoines, et le huitième de ceux d’Argoilles, et le neuvième de ceux de Clarbonne, et le dixième de ceux de Fronde aux longues barbes : c’est une engeance qui jamais n’aima Dieu. Les Annales des Francs dénombrent ainsi trente corps de bataille. Grandes sont leurs armées où les buccines sonnent. Les païens chevauchent en vaillants.

CCXXXV

L’ÉMIR est un très puissant seigneur. Par devant lui il fait porter son dragon, et l’étendard de Tervagan et de Mahomet, et une image du félon