Page:Beecher Stowe - La Case de l’oncle Tom, Sw Belloc, 1878.djvu/241

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miss Ophélia, sortant tout à coup des profondeurs de la bergère, où elle était demeurée ensevelie, faisant, à part elle, l’inventaire du mobilier et en calculant la dépense.

— Oh ! je suis un véritable martyr, soupira la dame.

— Le thé de genièvre est bon pour les maux de tête, dit miss Ophélia ; au moins Augusta, la femme du diacre Abraham Perry, avait coutume de le dire, et c’est la meilleure des gardes-malades.

— J’aurai soin de faire apporter ici les premières graines de genièvre qui mûriront dans notre jardin des bords du lac, dit Saint-Clair, tirant gravement la sonnette. En attendant, cousine, vous devez avoir besoin de vous retirer dans votre appartement, et de vous reposer un peu après ce long voyage. Dolphe, ajouta-t-il, envoyez-nous Mamie. L’honnête mulâtresse qu’Éva avait si tendrement caressée entra presque aussitôt. Elle était très-proprement vêtue, la tête ornée d’un turban rouge et jaune, récent cadeau d’Éva, que l’enfant avait elle-même ajusté.

— Mamie, dit Saint-Clair, je te confie cette dame, elle est fatiguée. Conduis-la dans sa chambre, et veille bien à ce que rien ne lui manque. » Miss Ophélia suivit Mamie et disparut.



CHAPITRE XVII

La maîtresse de Tom et ses opinions.


« Aujourd’hui, Marie, votre âge d’or commence, dit Saint-Clair ; notre cousine, alerte et entendue comme une vraie fille de la Nouvelle-Angleterre, va décharger vos épaules du lourd fardeau des soins domestiques, vous donner le temps de vous reposer, et de redevenir belle et jeune tout à loisir. Et plus vite se fera la cérémonie de la remise des clefs, mieux cela vaudra.