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tombent qui ressemblent à de l’argent en fusion, et cette pluie se change en grêle grosse comme des noisettes. Elle rebondit sur les wagons, contre les glaces des portières avec un bruit horrible de dévastation ; les prairies en sont toutes blanches et nous ramassons des grêlons énormes qui mettent plusieurs minutes à fondre dans nos mains.

Après cet orage, nous faisons apporter de la bière, et je suis enchantée, moi qui n’en ai jamais bu, de découvrir que je l’aime et qu’elle a un agréable goût de fleurs.

À la tombée du jour, nous arrivons à Bâle où nous logeons à l’hôtel des Trois-Rois. Lorsque nous entrons dans nos chambres : « le Rhin », nous dit-on en désignant la croisée et nous courons regarder le grand fleuve avec beaucoup d’émotion.