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Au musée de Bâle : Il y a d’abord une salle où nous entrons croyant avoir aperçu un Puvis de Chavannes, et nous nous trouvons en face d’un tableau étrange : c’est une des plus cruelles énigmes de la vie, traduite dans une langue très vraie, très noble et très simple. Et plus nous avancerons dans notre voyage, plus nous serons intéressés par son auteur, ce Bocklin qui fait des choses tristes, différentes de toutes les autres et qui répondent à nos goûts et à nos idées.

Une heure après devant le Christ d’Holbein couché dans son cadre en forme de sépulcre. Maintenant nous ne parlons plus ; c’est depuis notre départ, notre première rencontre avec un de ces chefs-d’œuvre devant lesquels la parole manque et les yeux se mouillent.

Lorsque, longtemps après, nous voulons sortir de ce musée, la pluie tombe à torrents et nous regardons, pour attendre la fin de l’averse, des oi-