veilles, et se remémorer ces évêques italiens dont il était la demeure depuis cent cinquante ans.
Ces Strozzi, mécènes incomparables, qui faisaient rechercher les manuscrits grecs à Athènes et à Byzance et dont Pollajuolo élevait le palais ; ces Médicis, marchands qui fondaient une dynastie, dont Michel Ange sculptait les tombes et dont Benvenuto ciselait les joyaux ; ces Bonsi « seigneurs de la première classe des nobles de Florence », nés à l’heure du complet épanouissement de la Renaissance ; le Cardinal Jean qui pendant ses séjours diplomatiques à Rome, recherchait sans relâche des statues antiques et des tableaux pour Mazarin ; le Cardinal Pierre, le roi du Languedoc, comme dit Saint Simon, qui correspondait avec Baluze, et qui, pendant son ambassade à Venise, enrichit la France des trois plus beaux Véronèse dont le Louvre s’enorgueillit ! Ce dernier avait depuis trois ans, quitté pour Toulouse, cet évêché que nous appellerions volontiers « de famille », et c’est dans sa demeure que nous allons pénétrer.