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APPARENCES

Vvnt il tranche du bout de fa queui ondoyante ^
Puis entrecoupe Vautre en f es f lu tortument
Où le bout de fa queui ahoutijt droitement,
Et finiffant repofe à la tefie d’HeUce.
Cynofure a le front oh ce Dragon fe pUffe,
Puis autour de la te fie il tourne JLanhoyantj
Et glijfe iuf qu’au fié de Pefpine ondoyant :
Puis reprenant fa courfe il refuit en arrière.
Et non en cejle part feulement fa lumière
D^ne efioile reluit, ny deffus le fourcy.
Mais fur les temples deux, Cr deux belles auffl
Brillent dedans fes yeux, O* vnt asttre plus hajfe —Le
bout de la mâchoire en fes rayons embraffe
De ce monftre hideux^ qui la tefe du tout
Recourbe encontre bas, fT la met fur le bout
De la queui d^ Hélice, tsr de trauers la couche :
Mais tout le cofié droit du temple G^ delà bouche
’Deffus le mefme bout ejt drMtement es cieux
Oii la tejle fe bagne ^ fepert de nos yeux :
De cejle part aaffi le letumt pefU’-mefle
EnfembU le couchant s’entrefuytumt fi méfie.

L’Agenoillé.

Voifai de ce Dragon vn image eJloiU^
Figurant le portrait éPvn homme trauailU,
Et prefféfous le faixfe retourne & fe vire,
Son vray nom proprement on nefceut iamais dire,
Ny moins Poccafion qui caufe le malheuf,
Qui toufiours le retient fuantfous le labeur :
Le vulgaire pourtant VAgenoillé Vappelle,
Courbé fur fes genous, comme cil qui chancelle
Et qui boiteux JUchifi U iurret en marekant,
Nous le voyons chetif les deux mains efpanchant
De Vvne CT Vautre efpaule efiendant la brajfee
Tant qu*eW peut çâ (T la au ciel efire eflancee.
Puis du bout du pié droit va le milieu froiffant
De la ufé au Dragon en sent plis tortijfant.