Page:Belleau - Livre d’or, 1900.djvu/342

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 314 —
MON BELLEAU

Toi, le poète des mois
Chauds ou froids,
Sombres, mouillés ou limpides.
Mais qui tous, si frémissants,
Si glissants.
Passent en troupes rapides,

O toi, si vite endormi.
Grand ami.
Triomphant des heures brèves.
Tu fixas l’éternité
D’un été
Par la Vertu de tes Rêves.

Cher Belleau, dans le coton
Du bouton,
La fleur éclôt, fraîche et calme,
Et va vers ton monument
Parfumant
Ton indestructible palme.

Paul Verlaine.