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Et ceux qui argumentaient ainsi exprimaient une opinion bien respectable, car c’était l’opinion de la France, de cette France qui ne veut que deux choses toutes simples et fort légitime : être libre et payer peu.

À cette époque dont je viens de parler, époque que j’appellerai républicaine puisque l’autorité était publique, puisque tous les citoyens au lieu de se rattacher à un gouvernement qui n’existait que de nom, se rattachaient au pays, seul fait immuable, et éprouvaient le besoin de se serrer fraternellement la main ; à cette époque, dis-je, qui a précédé la réunion de l’Assemblée Nationale, on pouvait parler de la République : il n’y avait plus de partis alors, il n’y avait que le parti du bon sens, le parti de la moralité publique établie, en fait, sur la loi démocratique de la confiance en chacun, et sanctionnée par la sécurité de tous.

Alors, quand on parlait de la République, tout le monde savait ce que cela voulait dire.

Aujourd’hui, dès que j’ai prononcé ce mot, on se demande autour de moi de quelle couleur est la république dont je veux parler ; et le maire