Page:Belleguarrigue - Au fait, au fait!! Interprétation de l'idée démocratique, 1848.djvu/15

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 13 —

Mais, à moins de donner aux loups le nom de bergeries, je ne vois point que l’on doive appeler tous ces messieurs des républiques.

La République n’accepte pas le ridicule grossier des dénominations officielles que je viens d’énumérer. Il n’y a qu’une république dont je suis, dont nous sommes citoyens, nous, honnêtes gens, qui ne briguons pas, mais qui payons l’irrévérencieuse domesticité nationale. La République c’est nous, c’est la France réelle, la matière exploitable et exploitée ; la curée de toutes ces républiques forcenées, de tous ces partis qui ont le bien d’autrui pour rêve et la paresse pour idole.

La République est aux partis ce que l’arbre est aux parasites ; les partis sont la vermine des nations, et il importe de ne pas oublier que c’est aux prétentions diverses de ces religionnaires politiques que nous devons de marcher par saccades de révolutions en insurrections, et d’insurrections en état de siège, pour aboutir périodiquement à l’inhumation des morts, et au paiement des factures révolutionnaires qui sont les primes accordées par l’imbécillité de tous à l’audace de quelques-uns.