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Page:Bellemare - Les bases de l'histoire d'Yamachiche 1703-1903, 1901.djvu/68

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progrès était nécessairement lent. On était bien forcé de concéder des fiefs à des gens bien méritants d’ailleurs, mais sans autres moyens que leur bonne volonté. Ils prenaient avec empressement ces terres en forêts conférant titres de seigneurs, appelant de leurs vœux les plus ardents une immigration de travailleurs pour les défricher et se faire des rentes. Et cette immigration ne venant pas, ces propriétaires de fiefs avaient recours à des emplois temporaires aussi longtemps qu’ils n’étaient pas en état de se faire des établissements. Même plus tard, quand les seigneuries furent mieux peuplées, donnant par conséquent de meilleurs rapports, même sous le régime anglais, les seigneurs obtenaient, plus facilement que d’autres, des suppléments de revenus dans des emplois publics bien rémunérés, comme on le voit dans le cas des Gugy, possesseurs de quatre fiefs. Ceux-là seuls qui exerçaient d’autres professions, ou puisaient à d’autres sources, pouvaient mener un train de seigneur et conserver leurs biens seigneuriaux. On a pu remarquer qu’après la cession du Canada à l’Angleterre, ces biens passaient