Page:Bellerive - Brèves apologies de nos auteurs féminins, 1920.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
115
Mmes Théry et L.-J. Turgeon


Dans ses lettres à son filleul belge, Mme Turgeon (Renée des Ormes) a eu des pages éloquentes pour encourager son filleul à supporter les misères des tranchées et à braver la mort à chaque instant du jour. En cela elle a imité l’exemple d’Henri Lavedan dans son livre À mon filleul et des centaines de nos jeunes canadiennes-françaises qui ont été de superbes marraines de guerre pour leurs filleuls français, belges ou canadiens, pendant l’affreux carnage qui a ensanglanté la France et la Belgique.

Ce livre a été bien accueilli.

« Nous accueillons avec beaucoup de sympathie, nous dit M. Damase Potvin, le romancier québecquois, dans le Terroir de juin 1920, ces pages émouvantes qui vibrent de sincérité et de foi et qui sont d’une bonne qualité littéraire ; c’est une aimable conversation où nous apprenons d’une part, les faits de la grande guerre, au jour le jour, en Belgique, et, de l’autre, où l’on nous fait ressouvenir des faits principaux de notre histoire du Canada ; il y a un talent descriptif et des qualités d’âme et de cœur remarquables dans Entre deux rives.

« N’oublions pas que le livre de Renée des Ormes est peut-être le premier, chez nous, de la littérature dite de guerre ; c’est un grand mérite. Et c’est un véritable plaisir que d’entendre causer une mère de chez nous avec un fils de l’héroïque Belgique parée de ses blessures, grandie de tous ses sacrifices, de toutes ses beautés morales, dont, par l’effort et la souffrance, elle s’est enrichie. »