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Laure Conan

res comme des anges, mais… (hélas !) orgueilleuses comme des démons ”.

« Quelques pages claires, pleines de vie et d’entrain, traversent cependant le roman. Celles, par exemple, où apparaît Samuel de Champlain, accompagné de sa jeune femme, Hélène Boulé.

« À l’œuvre et à l’épreuve, c’est le pieux hommage de Laure Conan aux missionnaires du Canada, à ces héros plus grands que nature. L’abnégation humaine, qui prend sa source dans un profond amour de Dieu et du prochain, ne peut guère aller au delà des actes de ces hommes. »

Cette œuvre a obtenu aussi un beau succès. En 1914 paraissait sa troisième édition.

En 1900, Laure Conan nous présentait la plus belle de ses œuvres : L’Oublié, œuvre faite en pleine maturité de son talent et où elle affirme le mieux son tempérament littéraire et sa philosophie de la vie, nous dit l’abbé Groulx.

L’Oublié, c’est le major Lambert Closse, le bras droit de Maisonneuve dans la fondation de Ville-Marie, celui dont les actions d’éclat ont été trop oubliées par les historiens des premiers temps de la colonie, tels que M. Dollier de Casson dans son Histoire de Montréal, et M. Faillon, dans son Histoire de la Colonie française en Canada.

Ce roman a valu à son auteur un grand bonheur. En 1902, il était couronné par l’Académie française. Jamais lauriers aussi glorieux n’avaient été accordés