de précieuses amitiés parmi les dames de la haute société française présentes à ce Congrès. Elle fut invitée et reçue aux réunions du dimanche de Mme la baronne Grellet de la Deyte, dont les salons étaient, fréquentés par les personnages les plus célèbres dans les lettres parisiennes, et on lui fit l’honneur de l’admettre au nombre des membres du Club Lycéum, le club féminin le plus distingué de Paris.
Françoise a eu aussi la satisfaction de voir son talent reconnu en France. En 1898, le ministre de l’Instruction publique, en considération des services qu’elle avait rendus à la culture française, lui accorda les honneurs académiques en la nommant Officier d’Académie, et en 1905, la Revue d’Europe consacrait à son œuvre un bel article et lui en rendait hommage.
Par une bonne fortune, Françoise avait fait publier en 1900 une bonne partie des chroniques qu’elle avait écrites de 1891 à 1896. En 1895, elle avait aussi fait paraître un intéressant recueil de contes du terroir, que M. Léon Ledieu accueillait ainsi dans le Monde Illustré, en date du 25 mai 1895 :
« Françoise m’a envoyé Fleurs champêtres. Le titre est bien choisi, car il se dégage de ce petit livre un parfum de la terre canadienne qui monte à la tête comme ces légers vins de France dont le goût de terroir rappelle le pays natal et fait souvenir des jours ensoleillés de la jeunesse, si lointaine qu’elle soit. »