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Page:Bellerive - Brèves apologies de nos auteurs féminins, 1920.djvu/57

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MADELEINE[1]



Comme écrivain, Madeleine a déjà un assez long passé. En 1900, elle succédait à Françoise à la rédaction de la page féminine de la Patrie, et depuis cette époque elle a sans interruption fait la chronique de cette page jusqu’en novembre 1919, alors qu’elle fondait la quatrième revue féminine de langue française au Canada : la Revue moderne. Elle a donc à son crédit un nombre considérable d’articles qui n’ont cessé d’avoir la faveur du public et dans lesquels s’est affirmé son beau talent.

Madeleine a aussi à son nom plusieurs ouvrages. En 1902, elle a publié sous le titre Mon premier péché un recueil de nouvelles et chroniques inédites. Cela lui a valu deux absolutions sans conditions, l’une du révérend Père Lalande, jésuite ; l’autre, de l’abbé Camille Roy. Tous deux se sont plu à dissiper ses scrupules de conscience et à lui dire que loin d’avoir fait mal, elle avait bien agi et devrait même récidiver.

L’encouragement a eu son effet.

En 1902 Madeleine publiait un autre recueil de contes, légendes, portraits, études littéraires et lui

  1. Épouse du Dr Huguenin, de Montréal, et fille de feu l’avocat Gleason, de Rimouski.