Elle nous donne aussi de la pitié pour le malheur d’autrui, dans sa pièce : « L’Aumône »
“ Donne d’une main généreuse,
Et tu goûteras du bonheur ;
le bien qu’on fait rend l’âme heureuse,
Verse la joie en notre cœur.
Sur ton chemin gît la misère,
Incline-toi vers le malheur.
Ton obole, quoique légère,
Si tu souris, a sa valeur…
Avant d’être publiées, les poésies de Mlle Lanctôt furent soumises à l’un de nos maîtres en critique littéraire, M. l’abbé Camille Roy, et voici l’appréciation qu’il en a faite :
« Cette petite aveugle a vraiment du talent. Sa poésie est fort agréable et d’une grande délicatesse de sentiments. Il y a bien ici ou là quelques vers qu’il serait bon de retoucher.
« C’est tout de même merveilleux qu’une pauvre aveugle ait dans son esprit de pareilles visions. »
Certes l’abbé Roy a bien raison de dire que ses visions sont merveilleuses ; qu’on lise sa première pièce de vers : « Une matinée de printemps » et cette autre « Fin d’octobre », et on s’en convaincra.
Un artiste peintre ne saurait mieux peindre d’après nature.
Mlle Lanctôt n’est pas le seul poète que Nazareth a abrité sous son toit, Nous lui connaissons une sœur poétesse : Mme Dion, de Loretteville, née